Novembre 1944. Depuis des semaines, anxieuse, l’Alsace attend sa libération.
La deuxième division blindée (2ème DB), après avoir débarqué en Normandie et libéré Paris, puis une bonne partie de l’Est de la France, se trouvait immobilisée dans la région de Baccarat. Dès le 18 novembre, la percée des Vosges est entreprise : le sous-groupement Massu libère plusieurs villages et arrive à Dabo le 21 novembre au matin. De là, après plusieurs accrochages sanglants, la colonne blindée atteint Obersteigen et se divise en deux. Une moitié se dirige vers Birkenwald guidée par des réfractaires qui ont pris place sur les blindés. Parmi eux, Joseph Klein, garde forestier privé du Château, assurait aux éléments de tête que le village avait été évacué et guidait la colonne jusqu’au village.
Le Château de Birkenwald allait immédiatement servir de quartier général et, dès le soir du 21 novembre, un chef militaire encore inconnu des Alsaciens, le Général Leclerc de Hautecloque, s’y installa. Il y fêta son 42è anniversaire et commandera le lendemain l’attaque de Saverne et, le surlendemain, l’assaut victorieux de Strasbourg.
Le Général Bruhn, commandant de la défense allemande dans la zone de Saverne, a été arrêté et emmené au château de Birkenwald le 22 novembre.
Leclerc reçoit le 23 novembre à 10h30 le code « Tissu est dans iode » indiquant que le Sous-Groupement Rouvillois est entré dans Strasbourg. Il s’écrit alors : « Allez, on part! ».
La libération de Strasbourg constitue un double symbole. C’est l’aboutissement du serment de Koufra. C’est la libération de la capitale de l’Alsace annexée par le IIIe Reich.
Place Kléber à Strasbourg, le Général Leclerc au cours de la prise d’Armes suivant la libération de la ville